Mecanisms and factors involved in horizontal transfers of genetic material between animals

Mecanisms and factors involved in horizontal transfers of genetic material between animals

Thèse
 28/09/2023
 09:30:00
 PhD defense Héloïse Muller
 IDEEV - Salle Rosalind Franklin

Le transfert horizontal (TH) est la transmission de matériel génétique indépendamment de la reproduction, éventuellement entre espèces génétiquement éloignées. Chez les eucaryotes multicellulaires l’impact des THs sur leur évolution est mal connu ainsi que les mécanismes et facteurs impliqués. Cette thèse se concentre sur les animaux, en particulier les insectes, afin d’apporter des réponses à ces interrogations. Pour les mécanismes, j’ai étudié si les virus pourraient agir comme vecteurs de TH, en transportant du matériel génétique d’une espèce à une autre. Pour cela, j’ai étudié deux types de virus : un virus libre et des polydnavirus. Nous avons montré qu’une infection par un baculovirus (virus libre), impacte modérément l’activité des éléments transposables (ET) de l’hôte, ce qui pourrait augmenter les chances d’une transposition dans ce virus. Nous avons également montré qu’un ET inséré dans le virus était exprimé, et pourrait donc être capable de transposer de nouveau dans le génome d’une autre espèce lors d’une deuxième infection. Les polydnavirus, quant à eux, sont des virus domestiqués encodés dans le génome de guêpes parasitoïdes. Ces guêpes injectent les polydnavirus dans leurs hôtes, souvent des lépidoptères, en même temps que leurs œufs. Nous avons montré que ces polydnavirus s’intègrent massivement dans plusieurs tissus hôtes. Bien que la transmission par les hôtes survivants semble limitée dans notre système d’étude (Cotesia typhae [guêpe] –Sesamia nonagrioides [lépidoptère]), nous avons trouvé de nombreuses traces de transmission dans d’autres espèces de lépidoptères. Enfin, nous avons étudié quatre facteurs pouvant possiblement favoriser les THs, bien que ces résultats soient encore préliminaires : la proximité géographique, la proximité phylogénétique, l’habitat aquatique et le mode de fécondation.