Ma manip en photos : Loïc Colin-Duchevet, doctorant au pôle comportement d’EGCE

 18/12/2024

Ma manip en photos : Loïc Colin-Duchevet, doctorant au pôle comportement d'EGCE

Je suis Loïc Colin-Duchevet, actuellement en troisième année de thèse de doctorat à l’Université Paris-Saclay. Cette thèse est effectuée sous la supervision de Jean-Christophe Sandoz, au sein du pôle comportement Evolution et comportement du laboratoire EGCE . J’ai précédemment obtenu un diplôme de licence de biologie au sein de Sorbonne Université, suivi d’un master Biodiversité Ecologie Evolution (BEE) spécialité écophysiologie et écotoxicologie (EPET) dans la même université.

Mon projet de thèse vise à étudier l’impact des pesticides sur les capacités d’apprentissage des abeilles. Pour cela, j’utilise la réponse d’extension du proboscis (ou langue) (REP), qui se produit lorsque les antennes d’une abeille sont stimulées par une solution sucrée.

Cette réponse comportementale est couramment utilisée pour évaluer l’apprentissage des abeilles au moyen d’un conditionnement pavlovien. Dans ce cadre, un stimulus conditionnel (SC, ici une odeur) est présenté quelques secondes avant un stimulus inconditionnel (SI, ici une récompense sucrée). La proximité temporelle entre ces 2 stimulations conduit les abeilles à associer le SC avec le SI tant et si bien, qu’après quelques essais de conditionnement, les abeilles répondent au SC avec le même comportement que pour le SI, en étendant leur proboscis, témoignant qu’elles ont effectué l’association entre ces 2 stimuli, qu’elles ont appris.

Mon objectif est d’étudier plusieurs formes d’apprentissage, du simple au complexe, et d’évaluer l’impact des pesticides sur ces processus. Mon hypothèse est que plus une tâche d’apprentissage est complexe, plus elle est vulnérable à des facteurs de stress, comme les pesticides.

Pour tester cette hypothèse, j’expose d’abord les abeilles à un pesticide (A, ruban noir) ou à une solution contrôle (A, ruban bleu).

Après quelques heures, je les conditionne à associer une odeur précise à une récompense sucrée (B).

Enfin, j’évalue leur réponse à cette odeur (C). Les abeilles non exposées réagissent normalement (C, ruban bleu), tandis que celles traitées au pesticide montrent souvent une absence de réponse, suggérant un déficit d’apprentissage ou de perception de l’odeur (C, ruban noir).

Les résultats de mes expériences menées au laboratoire semblent confirmer mon hypothèse de départ : la réalisation de tâche d’apprentissages complexes est particulièrement sensible aux traitements à un pesticide.

Pour me contacter : loic.colin-duchevet @ universite-paris-saclay.fr